Cette lueur qui était ma muse
Et devinrent nombreuses les nuits où le sifflement d’un vent étrange étouffa l’appel du sommeil si bien que l’on prédit, dans la détresse,le retour d’un grand vent qui prendra à ne plus pouvoir porter… On entendit les gens d’antan dire que les larmes de ceux que l’ouragan aurait emportés apaiseront… mais où voit-on des gens braver la tempête?
Peut-être que les gens sont lâches... Qui sait ?
Peut-être que nous sommes aussi tous deux coupables de cette lâcheté...
Peut-être même que ce vent qui souffle est naît dans mon cœur et que tout ceci n’est que fantasmes...
Je me rappelle d’une de ces nuits blanches. Une particulière,qui a peint mes yeux de l’écarlate de la fatigue.
Perdu entre les révoltes de la torpeur et les ripostes de l’insomnie, je rêvassais... et ton image apparu du néant. Tu étais là...
Oui, tu étais là, plus que jamais intouchable, et comme la beauté semble petite comparée à toi...
Intouchable, mais je te voyais et je me suis retenu de cligner des yeux de peur d’un réveil qui t’arracherait, à nouveau, à moi... Mes yeux s’irritèrent. J’ai su, alors, que je ne rêvais pas.
Je t’ai appelé, tu as lancé un sourire que je ne connaissais que très bien et tu as prononcé mon nom... de notre passé, disparurent alors les mauvais souvenirs...
Et nous reparlions, redresser des ponts depuis si longtemps brûlés...
Et nous reparlions, fondre une glace qui a pris tout son temps pour geler...
Et nous reparlions, rassembler des trace de notre histoire oubliée...
Et nous reparlions et comme nos mots, vêtus d’innocence, sonnaient faux... mais nos oreilles appréciaient; elles connaissaient nos raisons...
Voilé par ton sourire, le monde disparu... J’ouvris, alors, les yeux sans craindre la tempête et à tes pieds, je perçu le bonheur fleurir et, dans le mystère cristallin de tes yeux, j’ai vu danser cette lueur qui était ma muse; cette lueur qui m’apportait l’inspiration...